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  • Michel Ruffin

La Revanche des Morel


Sortie prévu Octobre 2023.


LBS

Editions


A propos de

La Revanche des Morel


Tout a commencé à Brisville dans les années cinquante.


Le petit Robert est le troisième enfant d’une famille miséreuse installée dans le bourg d’une petite ville normande. Le père, une force de la nature, boit plus que de raison et « calotte » pour un oui ou pour un nom tous ceux qu’il a dans le nez .

La mère, femme à la morale élastique est également cupide et calculatrice.


Au village on évite les Morel. Pas fréquentables. Le gamin est en but aux brimades et aux vexations dans ce coin de Normandie herbagère, éclatante et mouillée, une petite ville qui possède tout de même ses valeurs : la jalousie fleurit à tous les carrefours, la médisance s’avère contagieuse et la vengeance ne laisse personne indifférent…


Le gamin vit une enfance digne des Misérables.


Son premier amour, à la sortie de l’adolescence, va tourner au drame. Le père de la jeune fille ne veut pas entendre parler d’une fréquentation avec un traine-savates. Pas de mésalliance avec un gueux ! Alors tous les moyens sont bons pour mettre un terme à cette liaison pourtant platonique. Le père Baillemont profitera de ses relations pour saboter les études de Robert et pousser sa fille dans les bras d’un riche industriel. L’échec sera total et le coup du sort s’avérera dramatique pour le père de la jeune fille.


Robert a des atouts dans sa manche. D’abord son intelligence, ensuite sa pugnacité. Et puis le sort va mettre sur sa route l’abbé Doucet. Un vicaire à l’esprit moderne qui détecte chez le gamin un potentiel rare. Dès lors son ascension, entre deux chausse-trappes et en dépit de médiocres vengeances et de brimades attisées par des haines, sera irrésistible. Lui, le paria, nouveau Rastignac va connaître un destin hors normes et devenir un personnage parisien incontournable.


Sa famille aura donc sa revanche et ne boudera pas son plaisir.


Ce roman constitue une description impitoyable de la mentalité de villages repliés sur eux-mêmes. Des portraits au vitriol s’accumulent au milieu d’un ordinaire fait de médiocrité et de méchanceté. Le village de Brisville représente l’archétype de cette médiocrité.


L’auteur est sans pitié. La revanche de Morel, notamment lors de la séquence de la Mairie de Brisville, est d’une férocité inattendue. Il refuse d’être fait Citoyen d’honneur d’une ville qui, dit-il… n’a pas d’honneur.

Le roman dans sa partie parisienne décrit également une autre bourgeoisie, avec ses grandeurs mais aussi avec ses personnages décadents. Robert Morel va naviguer dans cet univers inconnu et rébarbatif. Mais sa ténacité lui permettra de tracer sa route et de réussir un parcours exceptionnel.


La Revanche des Morel est un roman d’action. Il se passe toujours quelque chose et si la Normandie constitue la toile de fond, l’auteur ne s’appesantit pas sur les aspects bucoliques ou la beauté des paysages.


C’est un roman qui est dans la lignée de Dickens mais aussi de Stendhal et d’inspiration Hugolienne. L’auteur a la dent dure sur ses concitoyens. Très dure. Sans doute peut-on y voir la propre revanche de celui-ci sur l’adversité et sur sa morne existence dans son village normand. On sent des relents autobiographiques mais traités à la méthode Célinienne c’est à dire « boostés » par l’usage de l’hyperbole.


Ce roman vous prend dès les premières pages car le jeune « Roro » ne vous laisse pas un instant de répit. Les rebondissements se succèdent, les coups tordus se multiplient et le parcours du héros vous tient en haleine.


Un roman plein de bruit, de fureur mais aussi d’émotion en dépit de la noirceur de beaucoup de personnages.


LBS.


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